Histoire du karaté
Le Karaté
Gichin Funakoshi, le père du karaté moderne
Gichin Funakoshi est né le 10 novembre 1868 à Yamakawa, Shuri, préfecture d'Okinawa (îles Ryukyu, Japon), et décédé en 1957. Il est considéré comme le père du Karaté-Do
« Karate » signifie en japonais « mains vides », d’où karaté-do : la voie de la main vide. Il s’agit d’un art martial dont l’histoire moderne remonte au début du 19ème siècle et, est liée à l’île japonaise d’Okinawa, où les traditions locales se sont mélangées à des influences japonaises et chinoises. Au début du 20ème siècle le karaté fut importé au Japon proprement dit, d’où, après la Seconde guerre mondiale, il fut propagé à travers le monde.
Le karaté, comme son nom l’indique, implique des techniques sans utilisation d’armes – il s’agit pour l’essentiel de coups portés par les pieds et les mains. Occasionnellement des projections et clefs sont également mises en œuvre.
Le karaté est pour moitié une discipline corporelle, et pour moitié une discipline spirituelle. Un karatéka qui a derrière lui des années de pratique et de méditation est un homme plus joyeux et heureux. Il n’éprouve pas de sentiment de peur. Il reste calme même au milieu d’une maison en proie aux flammes ».
"Karate-do" en caligraphie japonaise: de haut en bas les idéogrammes "kara" (vide), "te" (main) et "do" (voie, route)
Les origines du karaté remontent au mythique moine Bodhidharma qui aurait fondé, au 6ème siècle, le monastère de Shaolin ou se serait développé le kung-fu. Le karaté tel que nous le connaissons aujourd’hui s’est développé dans l’archipel japonais des Ryükyü, dont l’île principale est Okinawa. Cet archipel, jadis autonome, entretenait des contacts avec le Japon, la Chine, la Corée et toute l’Asie du sud-est. C’est ainsi que les arts martiaux chinois y furent rapidement introduit et leur mélange avec les systèmes de combats locaux, se développa le Okinawa-Te, « te » signifiant main. Avec la domination japonaise et l’interdiction des armes sous l’ère Tokugawa, l’art martial Okinawa-Te connut un rapide succès et fut utilisé pour la lutte contre l’occupation japonaise. L’efficacité de cet art martial fut telle que les Japonais décidèrent d’interdire son enseignement. Jusqu’à la moitié du 19ème siècle le karaté fut enseigné de maître à élève. Avec l’ère Meiji, Okinawa fut érigée en préfecture japonaise et la population autochtone commença à adopter la culture japonaise. A la faveur de ces réformes et de ces changements, l’enseignement du karaté sortit ainsi de l’ombre. Yasutsune Itosu systématisa l’enseignement du karaté. En 1902 le karaté devint officiellement un sport enseigné dans les écoles d’Okinawa. Ainsi, les techniques du karaté cessèrent d’avoir pour seul but la self-défense. L’Occident découvrit sommairement le karaté au début du 20ème siècle du fait d’une forte émigration des habitants d’Okinawa vers Hawaï, qui avait été annexé quelques années plus tôt par les Etats-Unis.
Gichin Funakoshi, un élève de Yasutsune Itosu et d’Anko Itosu, réforma le karaté. Funakoshi fut remarqué par le dauphin japonais, le futur empereur Hirohito et fut invité à faire des démonstrations à Tokyo, notamment au Kodokan où Jigoro Kano, fondateur du judo, l’encouragea à rester à Tokyo. Il fonda son premier dojo en 1924. Le karaté fut introduit à l’université où il était enseigné, dans le cadre de la formation militaire, aux côtés du judo et du kendo. Les grades et la tenue furent modelés sur ceux du judo. Grâce aux soldats américains stationnant au Japon depuis la Seconde guerre mondiale, le karaté fut exporté aux Etats-Unis puis en Europe.
Aujourd’hui le karaté est le deuxième art martial le plus pratiqué au monde. Avec 50 millions de pratiquants, il est derrière le taekwondo, mais devant le judo. Il sera en 2020 sport olympique.
Il existe quatre grands styles de karaté reconnus par la Fédération internationale de karaté :
- Shotokan-ryu
- Wado-ryu
- Goju-ryu
- Shito-ryu
Shotokan est le nom du premier dojo officiel construit par Gichi Funakoshi en 1936 à Mejiro. Ce dernier fut détruit en 1945 à la suite de bombardements alliés.
Shoto est le nom de plume qu’utilisait Funakoshi pour signer ses écrits poétiques et philosophiques ainsi que les messages envoyés à ses étudiants. Il signifie littéralement « l’ondulation des pins sous le vent » et fait référence au mouvement de vague que font les aiguilles de pin lorsque le vent souffle à travers eux.
Le mot japonais kan signifie quant à lui "maison" ou "salle".
En l'honneur de leur sensei, les élèves de Funakoshi ont créé une pancarte avec les sigles Shoto-Kan qu’ils ont placé à l’entrée de la salle où le maître enseignait.
Gichin Funakoshi n’a jamais donné de nom à son style, il l’appelait tout simplement « karaté ».
Le karaté Sh?t?kan fut officiellement reconnu en 1939. Avant de s'éteindre en 1957, Gichin Funakoshi forma de nombreux élèves : Obata, Okuyama, Egami, Harada, Hironishi, Takagi, Ohshima, Nakayama, Nishiyama, Kanazawa Hirokazu, Taiji Kase.
Hirokazu KANAZAWA - 10e DAN - Soke
KANAZAWA HIROKAZU SOKE, INSTRUCTEUR SUPREME (Né en mai 1931)
Soke Hirokazu Kanazawa est un expert de Karaté Shotokan de renommée mondiale. Il est l'un des rares Karatéka à avoir étudié sous la direction de Maître Gichin Funakoshi.
Il est le premier karatéka à avoir remporté le fameux All Japan Karate Championship en 1957. Il est le premier grand compétiteur du karaté et le représentant le plus brillant de l'école Shotokan à travers le monde. Il est l'unique maître au monde à avoir obtenu un 10ème Dan (le grade le plus élevé qui puisse être attribué en Shotokan). "Cette distinction, reçue en 2002, me procure une grande fierté. Ce d’autant qu’elle m’a été remise par un membre de la famille Tokugawa, dynastie qui a marqué le Japon de son emprise du XVe au XVIIIe siècle."
En 1978, Kanazawa Soke crée SKIF (Fédération Internationale Shotokan Karatedo). SKIF est maintenant la plus grande association de Shotokan Karate au monde sous un instructeur en chef, comptant des membres importants dans plus de 130 pays.
Soke Hirokazu Kanazawa a eu une influence réelle sur le choix de Serge MBONGO karatéka de style Wadoryu à la base de créer le KBCI (Karaté Body Club International) en style Shotokan.
La relève de Soke Hirokazu KANAZAWA est assurée :
Son fils ainé, Nobuaki Kanazawa "Kancho" (né en 1972),
- 8e DAN
- Champion du monde SKI en 2000
- "SKI All Japan Champion" en 1996-2000
- "Japan National Champion" en 2004
- 3 fois "Metropolitan Champion"
- 6 fois "JFK Champion"